J’inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie d’articles, Read me, consacrées, vous l’aurez compris, à mes lectures. Vous y trouverez principalement mes coups de cœur ; je lis en effet beaucoup, de tout, et l’objectif de ce blog n’est pas de vous offrir un panorama de toutes mes lectures. Je me contenterai donc, de temps en temps, de vous donner envie – du moins je l’espère – de vous plonger dans un ouvrage en particulier.
Vous l’aviez aperçu ici ; en voici mon avis ! Je n’ai pas choisi ce roman par hasard. Avec Ellory, en effet, je n’en étais pas à mon coup d’essai. J’avais été bouleversée à ma lecture de Seul le silence, mais étais ensuite restée quelque peu sur ma faim avec Les Anges de New-York. Cette lecture de A Quiet Vendetta – Vendetta en français – était donc une sorte de troisième chance.
A Quiet Vendetta offre un début de thriller classique. Une jeune femme disparaît ; comme il s’agit de la fille du Gouverneur, la police est sur les dents. La situation se complique lorsque l’on retrouve son garde du corps affreusement mutilé. L’enquête se lance ; le mystère s’épaissit. Mon enthousiasme peine à se montrer. Et puis.
Et puis, le meurtrier prend contacte avec les enquêteurs, mais il ne demande pas de rançon. Tout ce qu’il souhaite, avant de livrer les détails du kidnapping, c’est de pouvoir s’entretenir avec Ray Hartmann, un petit fonctionnaire New-Yorkais. A partir de là, le livre se déguste. Il pourrait presque se dévorer si ce n’était sa trame complexe, dense, mais passionnante. De la Nouvelle-Orléans à Cuba en passant par Chicago, l’auteur nous ballade, mêle les intrigues, ouvre une boîte, dans une boîte, dans une boîte, brouille les pistes, bref, roule le lecteur dans la farine. Et lorsque les dernières pages arrivent, on croit deviner, parfois à tort, parfois à raison, au prix d’un ultime retournement. Croisement de vies, croisement d’époques, croisement de styles ; l’auteur joue avec son écriture comme ses personnages et sa façon de dire, d’écrire, de raconter rend le récit extrêmement vivant et fort. On veut d’abord savoir comment l’enlèvement a eu lieu, où cette jeune fille est détenue, si elle va s’en sortir, mais pas seulement : au fur et à mesure que se déroulent devant nos yeux les destins des différents personnages, on veut surtout savoir pourquoi. Même si cela nous retarde, nous arrache à l’enquête, nous entraîne soixante ans en arrière, sur les traces de la mafia, loin de ce qui nous préoccupe, en apparence.
Vous l’aurez deviné – et même si je ne l’ai pas trouvé aussi fort émotionnellement que Seul le silence – je me suis laissée totalement embarquer dans ce thriller vraiment époustouflant, et je vous en souhaite tout autant !